1. |
Ca commence mal...
02:49
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Ca y’est le coup a claqué
Dans un stade plein à craquer
Le départ vient d’être donné
Et déjà on peut remarquer
La violence qui prend de l’avance
Elle distance sans problème
La tendresse qui se traîne
Merde, ça commence…
Mal, ça commence mal.
Comme dans un feuilleton banal,
Ca commence mal, mal, mal
Ca commence mal!
V’là l’espoir, à mi-course
Qui s’étale de tout son long
La passion jette l’éponge
Et vomit tous ses poumons
Mais la haine, comme toujours
N’a pas dit son dernier mot
Elle prépare un mauvais tour
Merde, ça commence…
Et au loin bien fluette
Pas très bien dans ses baskets
Y’a la vie qui s’accroche
On ne sait pas trop comment
Mais la mort très en forme
Plus rapide que jamais
laisse sur place la connerie
Pourtant partie favorite
Et la ligne d’arrivée
Qui s’approche dangereusement
Et soudain v’là la vie
Qui revient de très très loin
Elle a beau tout donner
C’est la mort comme toujours
Qui finira par gagner
Merde, ça commence…
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2. |
Quand je pense
04:03
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Quand je pense à nous
Aux fers de l’amour
Il m’arrive parfois
D’avoir un peu peur
Qu’ils se brisent d’un coup
Tout comme la banquise
Que le soleil a brûlé
Tout au long de l’été
Parfois je te faxe
Quelques billets doux
Que tu introduis, oui
Dans ton «fIlofax»
Et puis un jour on gomme
Un nom, un numéro
Après que le glas sonne
On reprend da capo
Il faudra bien me
Faire à l’idée que
Tout n’est que passage
Et de virage en virage
On parcours son chemin
On s’invente un destin
Il faut tracer sa route
C’est le grand « G » entre les doutes
Quand tu penses à nous
Si tu penses à nous
T’arrive-t-il aussi
Parfois d’avoir peur
Que l’on se brise d’un coup
Tout comme la banquise
Que le soleil a brûlé
Tout au long de l’été
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3. |
Les jours de bise
03:38
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Les jours de bise
Coiffent ou décoiffent
C’est selon
Les jours de bise
Un port de pêche
Une plage du Nord
Genève prend des airs de Pise
Les jours de bise
Elle est belle quoi qu’on en dise
Les jours de bise
Elle se maquille
Et m’embrasse
Met son écharpe
Et s’en va
Moi j’vais faire un tour en face
Des fois que j’y serais pas
En passant en coup de vent
Je dis « bonjour » au concierge
Qui maudit les papiers gras
Et qui ne m’entend même pas
Je promène les jours de bise
Mon cafard pour qu’il s’épuise
Qu’il me lâche les baskets
En s’en va comme une mouette.
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4. |
Mon top model
03:18
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Depuis que je sors
Avec un top model
Ma vie est un enfer
Un vrai bordel
Quand je rentre crevé du boulot
Elle m’oblige encore
À faire des abdos
Et lorsque j’aligne les 51
Avec une bande
De bons vieux copains
A propos de ma ligne,
Elle me reprend en main
C’est un vrai cauchemar,
Une vraie série noire
Dans le frigidaire,
C’est pas vraiment la fête
J’ai beau chercher,
Partout sous les courgettes
Tout remuer,
Pas l’ombre d’une canette
Pas d’quoi s’exciter
Que de l’allégé
Elle veut faire l’amour
Sans trompette ni tambour
Que sur de la dentelle
Mon joli top model
Elle déteste les banquettes arrières
Comme les petits fours
De ma boulangère
Elle est tellement sûre d’elle
Mon joli top model
Comme une marque déposée
La belle de qualité
Si tu ne te retournes pas dans la rue
Elle te traite c’est sûr
De vieux mou du…
Un jour j’vais bien finir
Par me lasser
De cette abondance
De beauté
Et j’mettrai une petite annonce
Echange top model
Contre femme charnelle!
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5. |
Coup de grisou
04:09
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Il fallait bien que je nourrisse
Ma femme, ma fille et puis mon fils.
Pour eux, j’aurais fait n’importe quoi.
De toute façon avais-je le choix ?
Chaque matin, s’enterrer
Au risque de n’jamais remonter
Chaque soir ressusciter
Mais faudra bien y retourner!
Dans l’ascenseur qui m’emmène
Tout au milieu de la Terre
J’ai fait tant de prières
Pour qu’elle ne se referme pas
Derrière-moi.
On m’a emmené tout en bas
J’ai touché le fond plus d’une fois
J’ai broyé des tonnes de gravats
Et bouffé des kilos de poussière.
Il fallait bien que je nourrisse
Ma femme, ma fille et puis mon fils.
Pour eux, j’aurais fait n’importe quoi.
De toute façon avais-je le choix ?
Il fallait bien que je nourrisse
Ma femme, ma fille et puis mon fils.
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6. |
Le retour
04:06
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J’ai enfin réussi
À boucler les valises
Ranger les chaises longues
Au fond de la remise
Derniers coups de balai
On ferme les volets
Comme on ferme un livre
Triste que ce soit la fin
Finies les siestes tranquilles
Ou l’on est presque seul au monde
Et les maillots salés séchant
Sur le vieux fil rouillé
C’est la fin des vacances
On remballe l’insousciance
Demain, demain
Tu seras déjà si loin.
Puis on chargera le voiture
De souvenirs inutiles
Qui finiront c’est sûr
Sur le trottoir d’une ville
Une guitare en plastique,
Un savon pour ta mère
Pour midi un pique-nique,
Des bouteilles pour ton père
Un vieux fromage qui pue,
Un rouleau de p.q.,
Ca peut toujours servir.
Juste avant le départ
Une visite aux voisins
Pour se dire «au revoir»
Et quelques bons lieux communs
On s’dira comme toujours
Que c’était bien trop court
Que le temps a filé
Sans se faire remarquer
J’ai enfin réussi
À boucler les valises
Ranger les chaises longues
Au fond de la remise
Derniers coups de balai
On ferme les volets
Comme on ferme un livre
Triste que ce soit la fin
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7. |
De vague en vague
02:34
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Je dessine des « K »
Mais tu ne vois pas
Entre nous comme un voile
Qui fait que je m’affale
Dans le canapé
Du salon de thé
Où je bois la tasse
En me demandant
Comment t’aborder
Sans me retourner
Mes manies t’agacent-elles ?
Trop de décibels
Du haut du mât, hélas
Je te conjugue au passé
Couché dans le lit du vent
Sur le matelas j’attends
Que la mer m’amène
Vers ses riveraines
Je m’attache à l’ancre
Retour dans mon antre
Trop de larmes à l’eau
Trop de quiproquos
Je dessine des « K »
Que tu ne vois pas.
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8. |
De ta fenêtre
03:31
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Moi, de ma fenêtre
Toi, de ta fenêtre
On s’est aimé
Sans se connaître
Sans se commettre
À peine se deviner
Sans se toucher
Non, sans se parler
Juste se regarder
Mais le temps passe
Comme les couleurs passent
À travers
Nos vitres sans teint
Moi, de ma fenêtre
Toi, de ta fenêtre
On s’est quitté
Toi, de ta fenêtre
Tu m’as
Que s’est bête
Laissé tomber
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9. |
Je vous laisse
03:09
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Je m’inscris
Aux abonnés absents
Je n’suis là pour personne
J’entends le glas qui sonne
Je vous laisse
Vos prières insensées
Les démons de minuit
Et autres chasses à cour
Les records de vitesse
Les records de tristesse
Je vous laisse
Les combats stériles
Les fantasmes programmés
Des tubes cathodiques
Ainsi que
Les rêves millimetrés
Vos envies de ferraille
Les grises funérailles
Mais je garde
Dans un coin de ma tête
Un souvenir ému
De ta main dans la mienne
Une image
Un dessein en commun
Une seconde électrique
Qui fut une première
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10. |
La noce
03:08
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Ce n’est pas la fête
Au fond de ma tête
Car tu as filé
A l’anglaise!
Et tu m’as laissé,
Il faut l’avouer
Un peu mal à l’aise
Devant le curé
Peu importe en somme,
Qui te fait ta fête
Car ta soeur cadette
Reluque ma pomme
Ses yeux carnivores
Derrières ses lunettes
Sans cesse me dévorent
Ce soir c’est ma fête !
D’un bond, je l’emporte
Ah, la belle prise !
Nous passons la porte
De l’église
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11. |
Au fond du jardin
04:28
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Comme dans un tableau
Du douanier Rousseau
Simple et immobile
Sincère et fragile
Les nuages vidés
Vont se ballader
Cet orage d’été
Nous a épargné
Alors…
Laisse-les médire
Sur le temps qu’il fait
Trois gouttes
Ce n’est pas la fin du monde
Ne perdons pas
Ces précieuses secondes
Viens, nous irons au fond du jardin
Mettons-nous au vert
Pour changer d’atmosphère
Et laissons derrière-nous
Les fausses prières
Assise sur une limace
Tu feras la grimace
Assise sur mes genoux
Tu seras mon moi d’août
Laisse-les médire
Sur le temps qu’il fait
Trois gouttes
Ce n’est pas la fin du monde
Ne perdons pas
Ces précieuses secondes
Viens, nous irons au fond du jardin
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Tomas Grand Geneva, Switzerland
A la fois lumineuses, graves et généreuses, les chansons de Tomas Grand touchent, questionnent ou font sourire. Les mots et les mélodies s’y rencontrent avec une élégante sincérité.
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